Cine-emotions

Et encore une nouvelle comédie américaine aux acteurs stéréotypés. Pour changer, on s'attaque cette fois-ci aux relations entre homme et femme, et la vision de ces derniers par les différents. Pas si mauvais que cela…

Ambitieuse productrice de talk-show, Abby Richter se targue de pouvoir trouver instantanément une solution à n'importe quel problème. Le seul qu'elle n'a pas réussi à résoudre, c'est son célibat. Et pour cela, la solution vient à elle sans qu'elle ne s'en rende compte : Mike Chadway, présentateur d'un talk-show à succès, l'Abominable Vérité. « Coacher » par cet homme qu'elle va devoir diriger pour relancer l'audimat de sa chaîne et de son émission, elle va apprendre à connaître les hommes sous tous les angles, mais elle va aussi se découvrir…

Pour ses deux personnages principaux, Robert Luketic s'est offert Katherine Heigl (pour le rôle d'Abby) et Gerard Butler (pour Mike Chadway). Mais là aussi, le choix des acteurs fait chuter la crédibilité du film, même si ces derniers tentent de mettre leurs talents au service du scénario. Katherine Heigl (En cloque, mode d'emploi ; Grey's Anatomy ; Roswell) interprète une professionnelle de la télévision, en mal d'amour, un tout petit peu psychorigide, et qui tombe sur un Gérard Butler (300 ; PS : I love you ; RockNRolla) qui a encore les traces de son rôle dans 300, à la fois macho, mais au fond très sincère. C'est presque lui qui touche le plus dans un rôle de macho qui cache une façade beaucoup plus sensible.

Comme un peu toutes les comédies américaines de ce type on enchaîne les clichés insupportables d'Hollywood, mais on arrive à passer à travers, on peut espérer voir un bon divertissement. Car finalement, on y trouve de l'humour, de la sensibilité, mais surtout pas mal de vérités. C'est le misogyne qui nous en apprend sur l'homme en rut, descendant tout droit du gorille face à la blonde séductrice psychorigide, descendant d'Aphrodite. Pas de pudeur, ni de tabous font de ce film ces principales qualités. De l'autre côté, on retrouve les clichés, la mise en scène trop facile, le « trop prévisible » classique, et les quelques longueurs offertes par Robert Luketic.

Si les clichés de la comédie américaine jonchent ce film et une fois passer ce rideau infranchissable pour les cinéphiles old-school, il n'en reste pas moins un divertissement sympathique à la fois drôle, sincère par moment, et tellement vrai.

LA NOTE: 12/20