Cine-emotions

Joueuse, ou l'échiquier du bonheur et de l'amour.

Caroline Bottaro choisit le cadre de la Corse et du jeu d'échecs pour une comédie romantique où Sandrine Bonnaire se retrouve être une femme de ménage qui trouve son bonheur des les échecs. Aussi lourd qu'une partie d'échecs ?

 

Hélène est une femme de ménage, mariée à Ange, et a une fille de quinze ans. En apparence elle a tout pour être heureuse et tranquille sans être pour autant riche. Elle est femme de chambre dans un hôtel, et femme de ménage pour arrondir les fins de mois. Mais un jour à son travail, elle se prend pour passion les échecs en voyant un couple d'américain y jouer. Elle compte sur le docteur Kröger, un mystérieux habitant du visage, veuf, pour arriver à apprendre à jouer aux échecs. C'est alors que commence une relation très spéciale…

 

Le film commence sur un rythme lent, avec la belle Corse pour arrière plan (forcément pour la photographie ça en jette !). On découvre une femme très discrète à la limite du timide, qui semble se satisfaire de son minimum de vie que lui reproche sa fille de 15 ans. En découvrant les échecs un peu par hasard, elle fait la connaissance d'un jeu qui va la rendre joyeuse, notamment par l'intermédiaire de Kröger. C'est avec cet homme et le jeu que s'installe une relation passionnelle, fortement basé sur le désir inconscient. Car en aucun cas Bottaro ne va montrer ce désir amoureux, elle préfère se concentrer sur les échecs.

 

 

Et pour ceux qui connaissent ce jeu qui a pour réputation ne pas être facile, quitte à être lourd sur les bords, les échecs alourdissent déjà un scénario qui veut ralentir pour éviter d'avoir fait le tour des choses trop rapidement. La réalisation étant déjà moyenne, on se rattrape sur le duo Bonnaire/Kline. Kevin Kline interprète un homme mystérieux à la limite aigris, qui va se prendre au jeu du charme de Sandrine Bonnaire à travers le jeu. Son charme et son accent anglais opèrent rapidement sur Sandrine Bonnaire, surtout quand celui-ci à la faire sourire. Elle y prend goût, cela se sent, et le public doit alors rentrer dans la tentation.

 

C'est donc un film qui par moments traîne en longueur comme une partie d'échecs, contenant des dialogues à la limite niais par parcimonie. Mais l'originalité de ce film reste faire passer l'amour, la reconnaissance de soi, le désir, à travers la pratique du jeu d'échec qui sert ici d'objet en fil conducteur pour amener à une fin. Il ne faut pas oublier que ce film est une nouvelle adaptation littéraire (très à la mode en ce moment sur grand écran, exemple du Hérisson ou de The Reader), celle de La joueuse d'Echecs de Bertina Heinrichs. Enfin le film termine sur une morale attendue et prévisible, mais néanmoins très réaliste : quand on prend des risques, on peut perdre, mais quand on en prend pas, on perd à coup sûr.

 

Une romance où les parties d'échecs rythment un long-métrage qui nous montre la transformation d'une femme à la recherche de son propre bonheur. Comme on peut le voir, la vie est jeu on l'on avance ses pions sans savoir si on remporte quelque chose au bout, ce film avance ses pions sans savoir s'il va réussir à convaincre…

 

LA NOTE: 11.5/20

 

 



18/08/2009
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