Cine-emotions

Les célèbres Jackass débarque en cinéma et en 3D pour une sorte de best-of des meilleures cascades de cette bande de potes complètement dégénérés.

Inutile de trouver un semblant de scénario pour ce film, c'est peine perdue. Le leader Johnny Knoxville ressort sa bande de pote du placard et les gags qui vont avec pour offrir aux spectateurs une bonne partie de rigolarde complètement déjantée. Produit par MTV du début à la fin, Jackass voit le jour à la télévision sous la forme d'une émission dont les épisodes duraient une vingtaine de minutes. Il y a donc eu 25 épisodes sur une durée de deux ans (2000-2002) avant que la bande ne transforme ces gags en quatre long-métrages peu connu du grand public. Alors que les Jackass pourraient être des adolescents en quête d'adrénaline et de délires, ils ont la quarantaine. Télérama leur trouve d'ailleurs une émotion: clairement, on est à côté de la plaque. Toutefois, ils représentent bien l'imaginaire de la bande de pote qui se moque de toutes les limites dans le simple but d'avoir du « fun ». Les fans peuvent donc jubiler, les Jackass tant célébrés par les adolescents un poil innocents, débarquent dans toutes les bonnes salles, et en 3D.

Jackass 3D est un amoncellement de gags tous plus ridicules les uns que les autres, dans le simple but de faire rire. Si les fans ne semblent se lasser de ces cascades, le spectateur lambda va vite s'ennuyer ferme au bout de cinq minutes, même si on ne peut nier l'inventivité de ces mecs là. Tournant très vite autour d'une triptyque pipi-caca-vomi, Jackass fait sourire parfois, écœure souvent, mais dans le seul but de divertir. A cela on rajoutera l'ingrédient 3D dont se targuent les membres du groupe, mais qui n'est que dans le un but commercial, et donc totalement inutile. Un peu comme le film en soi, qui aurait mieux fait de rester au statut d'épisodes télévisés pour distraire, plutôt que de venir se faire une place au soleil dans nos salles obscures. On attends tous avec une grande impatience le long-métrage sur les conneries d'un certain Rémi Gaillard...

NOTE : 9 / 20