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[FOCUS ON] Colin Firth, à l'heure de la consécration.

Ce mercredi 2 février, Colin Firth sera à l'affiche d'un film très attendu en ce début d'année, Le Discours d'un Roi. Retour sur le parcours de cet acteur qui démontre aujourd'hui avec des rôles plus ambitieux qu'il n'est pas qu'un charmeur Marc Darcy.



Avec sa classe naturelle et son sourire charmeur, Colin Firth a souvent obtenu des rôles de célibataire convoité, accédant ainsi au statut d'icône pour toute une génération. Mais, à côté de multiples romances et comédies romantiques, Colin Firth s'est aussi illustré dans des rôles plus exigeants. A 50 ans, sa carrière prend un tournant décisif.


Issu d'une famille d'enseignants, Colin Firth se tourne vers le théâtre après des études à Winchester. Il fréquente le Drama Centre à Londres pendant deux ans, où il fait des débuts remarqués dans Hamlet. Cela l'amène à jouer dans la pièce Another Country où il remplace Rupert Everett dans le rôle de l'espion Guy Benett. Grâce à cette pièce, le jeune britannique obtient son premier rôle sur grand écran en 1984 puisque il joue également dans son adaptation cinématographique. Rupert Everett y reprend son rôle alors que Colin Firth lui donne la réplique en interprétant Tommy Judd.

Il enchaine ensuite quelques seconds rôles au cinéma ainsi qu'à la télévision dans des mini-séries ou téléfilms. C'est d'ailleurs grâce au petit écran que Colin Firth va réellement se faire connaitre en 1995 pour son rôle dans l'adaptation télévisée du roman de Jane Austen, Orgueil et préjugés. Avec son charme, il séduit en incarnant le réservé mais orgueilleux Mr Darcy et son interprétation subtile lui vaut d'être nommé aux BAFTA .


Un an plus tard, il joue dans la romance Le patient Anglais d'Anthony Minghella. L'acteur britannique tient le rôle du riche Geoffrey Clifton, qui se fait voler le cœur de sa femme (Kristin Scott Thomas) par le Comte Laszlo de Almasy (Ralph Fiennes). Véritable succès, le film collecte 9 oscars. En 1998, il se retrouve à l'affiche d'un autre film multi-oscarisé, Shakespeare in Love, dans lequel il se retrouve face à un autre membre de la famille Fiennes, Joseph.


 



Au début des années 2000, il se tourne vers les comédies romantiques. En effet, en 2001 il accède à une grande reconnaissance grâce à l'adaptation cinématographique du best-seller anglais Le Journal de Bridget Jones. La romancière Helen Fielding s'est d'ailleurs inspirée du roman de Jane Austen pour son journal et de Colin Firth lorsqu'il interprétait Mr Darcy à la télévision pour son personnage de Mark Darcy. Face à lui, Hugh Grant, rival séducteur, incarne Daniel Clever qui souhaite lui aussi s'attirer les faveurs de Bridget Jones (Renée Zellweger). Il rempile trois ans plus tard pour la suite des aventures de la journaliste dans l'Age de Raison, un second succès. Entre temps, Colin Firth joue dans une autre comédie romantique britannique, le film choral Love Actually écrit et réalisé par Richard Curtis en 2004. Il y incarne un mari trompé qui, blessé, va se réfugier pour écrire en France et rencontrer à nouveau l'amour.


On retrouve également l'acteur britannique dans différentes autres comédies, avec plus ou moins de succès : Ce dont rêvent les filles (2003), St Trinian's (2007) dans lequel il retrouve Rupert Everett, Nanny Mc Phee (2005) avec Emma Thompson ou  encore la comédie musicale Mamma Mia! (2008) aux côtés de Pierce Brosnan et Meryl Streep.


Sa formation théâtrale en fait aujourd'hui un acteur à part qui évolue dans différents genres, frôlant souvent les récompenses, plus ou moins importantes. Avec la comédie romantique où le grand public le reconnaît le mieux (et ce n'est pas forcément ici qu'il excelle) à travers le personnage devenu sacré de Marc Darcy, Colin Firth est devenu une sorte de double plus mystérieux et plus attachant que Hugh Grant. Pourtant, l'acteur britannique est aussi capable de révéler encore plus mystérieux chez Atom Egoyan pour La Vérité nue (2005) ou encore en jeune homosexuel déprimé après la mort de son compagnon dans A Single Man, du très stylisé Tom Ford (2010). Mais à chaque fois, Colin Firth rate les récompenses suprêmes, probablement parce que les films où il était présent n'avaient pas la prestance pour y participer. La raison la plus logique semble plutôt que Colin Firth devait attendre un rôle plus puissant, à la hauteur de son talent, pour exprimer toutes les facettes de ce dernier.


Il faut attendre Le Discours d'un Roi de Tom Hooper pour arriver à cette consécration. Prévisible pour certains tant Colin Firth semble être l'équivalent masculin de Kate Winslet (talentueuse actrice souvent excellente, mais jamais récompensée), sa prestation sous la peau de George VI était risqué. Pourtant il livre un personnage grandiose, entre humanité, attachement, humour et charisme, tout ce que l'on pouvait atteindre d'un acteur sous les traits d'un monarque, encore plus dans le cadre de l'histoire. Pourtant au départ, l'acteur a failli passer à côté de ce rôle que finalement Tom Hooper a validé pour lui. Un choix excellent, où le talent de Colin Firth a pu s'exprimer, parfaitement secondé par un Geoffrey Rush tout aussi impressionnant.
 





02/02/2011
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