Cine-emotions

Fleur du Désert, le combat d'une femme.

Sherry Hormann retrace l'histoire bien célèbre de Waris Dirie, une femme immigrée somalienne qui devenue top-model, milite contre l'excision.

 

 

 

Le genre du biopic s'adapte désormais au type de film qui ne sait pas s'il doit se retrouver dans le film indépendant sérieux mais divertissant ou dans le film documentaire. A la sortie du film, on se risque à juger que ce film se veut bien sérieux sur ces thématiques approchées, mais en même temps aussi divertissant. En effet, il raconte l'histoire de la jeune Waris, qui a vécue une enfance dure, mais heureuse car entourée par sa famille. Sauf qu'à l'aube d'un mariage forcé (un des sujets tabous du film), elle quitte sa famille et s'enfuit à travers le désert pour rejoindre Mogadiscio et sa grand-mère. Celle-ci l'envoie alors à l'ambassade de la Somalie en Angleterre. Le reste du film se chargera de raconter toute son histoire, car on ne peut pas non plus tout y délivrer. Toujours est-il que le film commence donc sur cette jeune femme à la rue, qui rencontre Marilyn (Sally Hawkins, révélée dans Be Happy), avec qui elle va se lier d'amitié, une fille assez originale et assez délurée. Waris va aussi faire la rencontre d'un photographe (Timothy Spall, correct dans son ensemble) qui va bouleverser sa vie.

 

On l'apprend donc, si ce n'était déjà connu avant, que Waris (Liya Kadebe) va donc devenir, non sans difficultés (tout de même), un top-model mondialement reconnu. On peut reprocher au film de frôler si ce n'est parfois de jouer d'un style trop « conte de fée pour une fille torturée » et donc ainsi de jouer sur les sentiments. Mais il arrive à se raccrocher très vite à ses sujets principaux. Car Waris est devenue une militante, elle va apprendre à assumer son corps et notamment l'excision qu'elle a subie quand elle avait 3 ans (la scène est d'ailleurs oppressante à souhait). Son combat va alors être de dénoncer ce fléau (qui reste encore tabou et d'actualité), et notamment à la tribune de l'ONU. Elle dénonce que peu de gens voient ou connaissent, elle pointe du doigt des traditions horribles qui ne sont pas dans le Coran, mais que certains continuent de perpétuer. Le film retrace un peu cet aspect, même s'il tend parfois trop à ressembler à une sorte de discours politique pour un programme.

 

 

 

Il est donc bien triste de voir un film qui tombe parfois trop dans la mièvrerie facile et prévisible, et en même le discours surfait et politisé. Mais l'objectif est tout de même est de sensibilisé son public, et il est indéniable est par contre atteint. Lorsqu'il s'agit de traiter avec un peu plus de profondeur et de réalisme des sujets comme l'excision, le mariage forcée, les traditions religieuses, le film feint de rentrer dans une sorte de polémique, qu'il va finalement laisser à son spectateur. On restera d'accord sur son argument et prévisible dès la bande-annonce : il faut lutter contre l'excision et pour le droit des femmes. Il n'y a pas de doutes là-dessus.

 

Les sujets paraissaient intéressants, mais la manière de les traiter à l'écran va virer à des tendances surfaites et trop prévisibles. Il reste donc préférable d'en rester au roman de cette même Waris Dirie.

 

NOTE : 13 / 20

 

 


FLEUR DU DÉSERT Bande Annonce du film
envoyé par LE-PETIT-BULLETIN. - Regardez des web séries et des films.


10/03/2010
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