Cine-emotions

[FESTIVAL DE CANNES 2011] Le rush final et les pronostics

La compétition vient de se terminer avec deux films, mais pas de bijou (à priori) et les premiers pronostics sont donc lancés !






En compétition :


Pour cette dernière chronique, nous allons mettre les deux films en même temps et mélanger également les avis du 2.0. En course donc le film de Nuri Bilge Ceylan, Il était une fois en Anatolie, qui a l'honneur d'être qualifié de "purge" par le Nouvel Observateur, qui conforte l'avis de l'Express qui a vu un film "ennuyeux et interminable", ce qui est aussi l'avis du 2.0 avec Fluctuat et son "voyage au bout de l'ennui". Le deuxième et dernier film est celui de Radu Mihaileanu, La Source des Femmes, que nous avions commencé à évoquer hier. Cette fable tragi-comique a plu à Bernard Achour du Nouvel Observateur qui le qualifie de "sympathique et salutairement engagé", à l'inverse du Point qui critique ce film moraliste et bourré de clichés sans une réelle idée de cinéma. Opposé à Florence Colombani, Louisa Amara d'Ecran Large salue ce "beau film universel, sensible et politique"




Et les favoris sont :



Pour 2011, trois sites offrent leurs palmarès sous forme de grilles avec un panel de critiques. Un internation (Screen), un français magazine (Le Film Français) et un Web (Vodkaster). A vous de juger.


Commençons par l'international avec un panel de critiques du monde entier pour essayer de décrypter qui sera Palme d'Or. Pas facile puisque chacun semble avoir son petit chouchou. Néanmoins, deux films ressortent jusqu'ici, il s'agit du film d'Ari Kaurismäki, Le Havre (une moyenne de 3,2, palmé au Brésil et en Italie, trois étoiles partout ailleurs),  et Le Gamin au Vélo, des frères Dardenne (3,1, palmé au Brésil et par Screen International). On retrouve derrière un français The Artist, avec une moyenne de 2,8 et deux palmes, suivi de celui The Tree of Life, de Terrence Malick et sa moyenne de 2,8 et quatre palmes, mais des avis beaucoups plus inégaux. Pas encore affiché, mais déjà critiqué ici dans La Chronique de Croisette, le Pedro Almodovar ainsi Drive de Nicolas Winding Refn pourraient apparaître au Palmarès.


Pour Le Film Français, les avis sont bien différents. Les deux premiers sont donc The Tree of Life qui s'est décerné six palmes (La Croix, Studio CinéLive, Le Figaro, Positif, Le Nouvel Observateur, L'Express), suivi par The Artist et ses cinq palmes (La Croix, Studio CinéLive, Ouest France, le Journal du Dimanche, L'Express). Le jury pourrait bien faire le pari de l'originalité à la place du trop prévisible. Polisse complète le tableau avec sa troisième place et ses quatre palmes, alors que Screen International l'avait ciblé comme l'un des plus mauvais films de la sélection. Melancholia (semble un peu irréel, mais serait un superbe pied de nez), Drive ou encore Le Gamin au Vélo trustent les places suivantes.

On finit par le 2.0 et Vodkaster et des avis complétement différents des autres qui à la limite pouvaient être recoupés. Ils sont ainsi quatre à pouvoir y prétendre selon le panel de critiques et comme nous ne sommes pas chauvins, il y a deux français dans le lot. Mais pas ceux qui étaient attendus. Bertrand Bonello et son bordel dans l'Apollonide récoltent une palme chez Le Monde, et au moins un Grand Prix du jury chez les Inrockuptibles. Le second c'est Pater, d'Alain Cavalier qui rapportent trois bonnes notes chez les deux critiques de Vodkaster et une au Cahier du Cinéma. Du côté des étrangers, c'est le Nanni Moretti et son Habemus Papam, qui récolte ainsi trois excellents avis chez Vodkaster, Le Cahier du Cinéma et Les Inrockuptibles. Enfin le quatrième est espagnol pour Pedro Almodovar, La peau que j'habite palmé selon Vodkaster. A noter que ces quatre films sont notés 4 étoiles dans une moyenne festivalier. Derrière, The Artist, The Tree of Life et Melancholia ferment la marche.


On fait le bilan ?



Palme d'Or : The Tree of Life (mon avis : This must be the place)

Grand Prix du Jury : The Artist (mon avis : The Artist ou Le Havre)

Prix d'interprétation masculine : Jean Dujardin - The Artist (mon avis : Ryan Gosling - Drive)

Prix d'interprétation féminine : Cécile de France (Le Gamin au Vélo) ou Kirsten Dunst (Melancholia) (mon avis: j'y rajoute Tilda Swinton - We need to talk about Kevin)


Les news :


Le Marché du film et ses films improbables, une petite sélection préparée par Xavier Leherpeur de Studio CinéLive.


Qui dit fin, dit aussi best-of. Voici celui de Madame Le Figaro.

La comédie musicale Les Biens-aimés de Christophe Honoré va cloturer le festival ce soir, avec une belle pléiade d'actrices, avec Catherine Deneuve, Ludivine Sagnier, Chiara Mastroianni.


22/05/2011
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