Cine-emotions

Cyprien, du fond sans forme.

Depuis le 25 février dernier, Cyprien a envahi tel un petit virus geek vos écrans de cinéma. Je vous propose ma critique et un retour sur le film encore à l'affiche.

Qui est Cyprien ?

Homme de 35 ans, probablement encore puceau, introverti au possible, très timide, et passionné d'ordinateurs, jeux vidéos, films de science-fiction, et de la plus belle femme du monde Gina Mc Queen. Mais un jour alors qu'il vient de se faire virer de son boulot de Webmaster chez Dress Code, il découvre un déodorant aux pouvoirs magiques, qui vont le transformer en un pur étalon, digne du monde de la mode qui vient de l'éjecter…

 


Un film, une bonne morale ?

L'avis des personnes est sûrement différent sur la question : Que ressortir du film ? Quel est la morale de ce dernier ? A la base il s'agit de montrer que malgré les différences physiques et mentales qui peuvent séparer certaines personnes, il ne faut pas catégoriser et regarder l'intérieur plutôt que la beauté physique. Dans ces deux cas, Cyprien (Elie Semoun) et Helena (Léa Drucker) incarnent parfaitement cela. Cyprien travaille dans l'ombre du webmaster d'une grande enseigne du magazine de la mode, Dress Code. Voilà encore une nouvelle critique de ce monde insipide, autoritaire et décalé, déjà entrevus sous d'autres formes de 99frs au Diable s'habille en Prada. Pub et mode, même combat. Et dans tout ça, Cyprien est un geek bien moche, qui n'arrive pas à se faire accepter des gens « normaux ».

Catégoriser ? Trop facile.

Impossible, Cyprien n'est pas là faire office d'image d'une communauté geek qui commence à souffrir de son image. Il ne doit pas s'agir de mettre à part des personnes complétement accro à l'informatique et à tous ses dérivés. Et pourtant que fait le film ? Il met bien en avant une catégorisation sociale, qui pour moi avant n'était pas du tout évidente, je ne voyais pas les geek comme des gens moches, timides, puants et j'en passe ! C'est déjà caricatural à souhait, ça fait perdre de la crédibilité au film de David Charhon. De plus le personnage de Cyprien n'est finalement pas si attachant que ça, car trop caricaturé, trop tout, pas assez réaliste. Ce gars n'est pas la réalité, et personne ne le croirait avec ce film. En opposant Cyprien et son double personnage avec la mode, Charhon ne fait que renforcer la catégorisation, alors que son but n'était sûrement pas là.

Et la comédie dans tout ça ?

Il fallait en venir ! Avec les César, on soulève la polémique, et néanmoins intéressant, qu'est ce qu'une comédie aujourd'hui ? Peut-on penser que des Taxi, Bienvenue Chez les Ch'tis ou encore Prête-moi ta Main sont des comédies ? Et là on en doute. Et Cyprien rejoint cette catégorie au final. Pas de crédibilité dans le sujet, les blagues et textes sont assez puériles et bas, un humour pas vraiment recherché, basique, déjà vu, et loin d'être risible au possible. On sourit, mais on ne rigole pas tant que ça. Elie Semoun ne surprend pas, hormis dans son double personnage de Jack, il reste le comédien qu'il est, et vient juste mettre son nom au casting pour donner au film un certain élan. Pire encore, pouvoir tagger le film de comédie, parce que l'on y insère un sociétaire de la Comédie Française en la personne de Laurent Stocker, vu dans le Code a changé, une autre comédie. Mais sa présence ne renforce en rien l'aspect comique, sa prestation étant décevante. On aurait préféré Patrick Mille, plus fort dans 99 Frs.

Et dire que Coco le mégalo (alias Gad Elmaleh) va débarquer pour relever le niveau…

LA NOTE: 9/20

 



29/05/2009
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