Cine-emotions

Coco, le navet de Gad Elmaleh.

Au moment où la France n'a pas envie d'entendre parler de millions et de patrons, Gad Elmaleh nous sort son Coco, un film coincé entre un navet de la comédie (un de plus) et un objet de critique sociale.

 

Coco, l'homme mégalo.

 

Coco est un peu l'homme parfait, le symbole de la réussite sociale. Mais rien n'est jamais assez trop grand pour Coco. Mais son prochain objectif c'est la bar-mitsva de son fils Samuel, bientôt 13 ans. Il veut faire de cette fête un évènement national, une fête pas comme les autres, qui aura lieu au Stade de France. Il va employer tous les moyens possibles pour que cela réussisse. Mais il ne se rend pas compte qu'il oublie son propre entourage et notamment Samuel.


Mais où est la comédie ?

 

C'est très logiquement le fort de Gad Elmaleh, probablement l'humoriste préféré des français au milieu des Florence Foresti ou Frank Dubosc qui eux aussi ont testé le cinéma. Elie Semoun s'est aussi lancé dans la course à la comédie avec Cyprien, un personnage qui lui colle à la peau, et moyennement réussit. Ici, Gad nous prend un personnage qui lui colle aussi à la peau, mais malheureusement, contrairement à ses spectacles, il ne nous fait pas rire. Le plus burlesque dans cette histoire, c'est que ce sont les vannes qui sont le gros point faible du film. A la limite du ridicule ou du pitoyable, entre les jeux de mots déjà vus (on prend l'exemple du « il est au spa/ il ose pas » qui ressemble étrangement au Chien/tien façon Ch'tis), les blagues vaseuses (sur le périph : « Va plus vite/ Je peux pas, y'a des flashs/ Eh bah souris ! ») et tout cela ne cesse de se répéter.

 

L'homme riche dans le viseur.

 

Et c'est là tout le dilemme : en effet, soit Gad prend du plaisir à jouer l'homme riche mégalo qui s'offre tout et qui offre tout autour de lui, mais qui n'a pas le monopole du cœur, notamment chez ses proches, ou alors Gad critique le nouvel homme riche des temps modernes. Problème, avec le buzz qu'il a lancé récemment sur le bouclier fiscal, il est fort difficile d'aller imaginer Gal Elmaleh en train de critiquer l'homme riche. Non car dans ce film, aucun problème d'impôts de transparaît. Mais les clichés de la richesse sont là, entre fêtes à gogos, cadeaux divers, marques de luxe, et grands projets (la bar-mitsva au Stade de France). Mais ça en devient presque trop, le film devient vite lourd et énervant à la limite du répétitif.

 

Coco, un échec.

 

Gad Elmaleh m'a très fortement déçu sur ce film. Son jeu d'acteur est très moyen, certes, les décors restent intéressant, collant parfaitement à l'ambiance. Le scénario est bateau, très classique, même au niveau des péripéties. En revanche, la morale est intéressante, et la fin est proche du Gad sensible qu'on a pu voir dans Comme ton père (avec Richard Berry). Mais malheureusement ça ne rattrape le reste du film. Seul Manu Payet tient la route, au niveau des prestations. Et pourtant Gad Elmaleh nous avaient habitués à mieux, comme dans Chouchou, Olé, ou même La Doublure. Mais pour sa première réalisation, l'humoriste est très loin du compte. Un film qui se cherche, sans trouver un véritable humour, pas d'innovations (au point de reprendre des bouts de sketchs comme « Where is Brian… »), oui Coco est une grosse déception. Et dire que dans une interview avec Laurent Weil, Gad Elmaleh affirme que c'est « prolongement des spectacles », que c'est son « univers », sa façon « de voir la comédie ». Dur, dur…

 

Personnellement, Gad Elmaleh ne m'a pas éclaté !

LA NOTE: 6/20

 



29/05/2009
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