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Film évoquant la relation entre l'adolescent et les dangers du virtuel, Chatroom est un film qui dérange et pointe du doigt un réel problème de société.

William est un garçon de 17 ans, solitaire et qui passe son temps sur internet sur un forum de discussion pour les adolescents de sa ville.
Rejoints par Eva, Emily, Mo et Jim, tous vident leurs sacs sur leurs parents, leurs soi-disant amis, leurs émois, leurs traumatismes. William, très à l'écoute, les conseille et les incite à s'affranchir de leurs problèmes par l'action…

Chatroom n'est pas le premier à évoquer les dangers du virtuel et ses conséquences dans la vie réel. Il suffit d'évoquer 8th Wonderland ou tout récemment L'Autre Monde. Hideo Nakata (réalisateur de Ring) va faire plus fort que ces deux films, en y rajoutant une touche dramatico-réaliste très gênante si le spectateur se prend au jeu. Il s'agit là de montrer jusqu'à quel point un adolescent perturbé peut aller sur la toile, et que son action va se répercuter dans la vie réelle. Aaron Johnson (William) interprète ce garçon perturbé, rejeté par sa famille à travers le succès de sa mère (un écrivain) et de son frère (le bras droit). Le héros de Kick-Ass se donne là une autre dimension, faisant au passage étalage de ses talents. Il passe du personnage touchant et intriguant à celui de l'adolescent intelligent, presque conscient de ce qu'il fait et complètement machiavélique.

Le film n'est pas si facile à comprendre en apparence, risquant de lâcher son spectateur dans les méandres d'une toile incompréhensible. Mais plus le film avance, mieux on commence à comprendre le propos du film et le rôle du personnage de William. Le garçon sensible et serviable devient alors une sorte de monstre, poussant Jim (un des adolescents présents dans sa chatroom) au suicide. Le personnage devient glauque, et le propos très dérangeant. D'autant plus que le réalisateur nous offre une violence psychologique par l'image et une réalisation parfois saccadée, notamment lorsqu'il s'agit d'évoquer les dangers de la pédophilie et du suicide via Internet. Nakata ne propose pas véritablement de solution, si ce n'est de dire aux parents qu'il faut vite s'en rendre compte avant que le problème ne devienne réellement maladif et dangereux pour l'enfant et autrui.

Chatroom n'est probablement pas un chef d'œuvre du thriller tant il met du temps à devenir convaincant, mais il interpelle son spectateur et le dérange et offre un final tout en tension.

NOTE : 13.5 / 20

On est bien là face à un bon  film, qui laisse tout de même quelques traces au niveau psychologique tant certaines scènes sont assez choquantes (comme par exemple, celle où le petit garçon ce fait persécuter moralement par des plus âgées ce qui le pousse au suicide). Le seul petit point négatif que j'ai trouvé à ce film, c'est que l'histoire est longue à démarrer.

Bon, quand aux personnages il y en a vraiment deux qui ressortent du lot : William, un beau mâle mystérieux, ténébreux (tout pour faire fondre ces dames). Mais il s'avère être aussi un peu pervers sur les bords. Son délire : voir les gens souffrir et les amener  à se suicider.

Et Jim, qui est tout le contraire de William. Celui-ci est attachant à sa façon, puisque c'est le genre de garçon que l'on a envie de consoler lorsqu'il est triste. Nous ne savons quasiment rien de son histoire avant le milieu du film. Cela lui rajoute un charme, qui ne viendra pas de son physique qui n'est vraiment pas avantageux. Pour faire clair, il a le physique de l'ado seul, sans potes et toujours puceau et un peu geek. Mais pour éviter le cliché, le film préfère regarder son passé et son état dépressionnaire.

Enfin tout cela pour dire que ce film montre réellement les dangers du net et les conséquences qu'il peut avoir sur les jeunes. Donc avez-vous toujours envie d'aller sur des chatroom un peu bizarre et de raconter votre vie (enfin je dirais plutôt vos malheurs) à n'importe qui, pour qu'à la fin on vous pousse au suicide alors que vous n'y aviez même pas pensé ?