Cine-emotions

Carlos, le thriller politique de Cannes au cinéma.

Après avoir séduit Cannes en sélection hors compétition, puis les spectateurs sur Canal +, il était inévitable d'avoir la sortie en version film de Carlos. Critique !

 

 

La magie du cinéma ou comment transformer 5h30 environ d'une version longue d'un film en un long métrage de 2h45. Olivier Assayas a tenté le pari de raconter en 160 minutes la vie du terroriste Carlos, mais seulement sur deux décennies, de celui qui fut un révolutionnaire et terroriste pro-palestinien. Ilich Ramírez Sánchez est un fils d'avocat communiste vénézuélien, et commença son activité révolutionnaire dès 1973 et son entrée au service du FPLP. Auteur de plusieurs attentats en Europe, inculpé en France pour l'assassinat de deux membres de la DST, il purge sa peine de réclusion criminelle à perpétuité à Poissy.

 

 

C'est Edgar Ramirez qui interprète avec un certain talent et réalisme le personnage de Carlos, bien que ce dernier ait contesté ce film de sa cellule à Poissy sans même l'avoir vu (très fort n'est ce pas). Pourtant il faut bien dire que c'est lui qui tient le film à bout de bras avec cette prestation. Puis derrière tout ça, il y a Olivier Assayas derrière la caméra, le réalisateur entre autres de Clean ou de L'heure d'été. Avec Carlos il signe ici une œuvre aboutie, une grande fresque historique. On peut bien dire que cette histoire est romancée puisque l'on ne connaît pas la vie entière de Carlos, mais le film ne le cache et assume son recul historique. A partir de là, difficile de prétendre à dire la vérité, mais ce n'est probablement pas la visée du film. Alors quoi ? La tentative de mettre à l'écran un visage du terroriste Carlos, ses grands faits, son engagement. Assayas réussit par contre mieux à dépeindre l'ambiance autour de Carlos la situation géopolitique, quitte à embourber son spectateur qui lutte pour ne pas lâcher prise vers la fin. On notera la très bonne bande originale du film, qui sonne très new wave et rock.

 

On ne saurait donc conseiller au spectateur de préféré la version en 330 minutes (mais découpée en trois parties) à celle de 160 minutes. Plus longue certes, mais plus précise aussi et moins saccadé, et qui risque donc plus d'accrocher son spectateur. Mais il faut en pour tous les goûts et satisfaire tous les porte-monnaie également.

 

NOTE : 11 / 20

 

 



11/07/2010
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