Cine-emotions

Bus Palladium: rock, jeunesse et nostalgie.

Rock, rêve et jeunesse se retrouvent dans Bus Palladium, premier long métrage de Christopher Thompson.

 

 

Lucas, Manu, Philippe, Jacob et Mario s'aiment depuis l'enfance. Ils ont du talent et de l'espoir. Ils rêvent de musique et de gloire. Leur groupe de rock, Lust, connaît un succès grandissant, mais les aspirations de chacun rendent incertain leur avenir commun. L'arrivée de Laura dans leur vie va bousculer un peu plus ce fragile équilibre.

 

Lust, c'est 4 garçons dans le vent (non ce n'est pas l'histoire des Beatles), plus un cinquième qui se dit manager de ce groupe qui veut exister. Ils sont le symbole d'une jeunesse qui rêve. Ils sont aussi ces jeunes adultes qui rappellent les souvenirs de jeunesse des autres, à rêver de beaux destins, fan de rock et de musique, et vit à fond le triptyque sexe, drogue et rock'n'roll. Lust est un peu ce groupe qui veut marcher sur les pas des Beatles, mais aussi des Rolling Stones, les Who ou les Kinks, ces groupes qui vont bouleverser les années soixante en Grande-Bretagne. Le film sent le déjà-vu et son histoire dispose déjà des éléments du genre.

 

Bus Palladium est clairement un hommage aux souvenirs de jeunesse, notamment pour Christopher Thompson, le fils de Danièle, avec qui il avait écrit Fauteuils d'Orchestre. « Le film se passe assurément dans les années 80, mais les personnages sont plutôt 70's dans leur manière de s'habiller, de faire de la musique », affirme le réalisateur, qui signe par ailleurs son premier long. Sauf que ces gamins ont tout de ces jeunes qui essayent d'imiter la jeunesse des années soixante, aussi bien en France qu'en Angleterre, avec des allures coincées entre les Teddy Boy et les Mods. Ils sont un peu ces jeunes sur scooter, veste en cuir, rock dans la peau, et dont les études ne parlent pas trop (sauf pour un des membres, mais c'est trop peu évoqué).

 

 

Le nom du film est d'ailleurs un clin d'œil à un club parisien (qui a par ailleurs réouvert ses portes à la veille de la sortie du film), le Bus Palladium, et qui était le temple de la jeunesse yé-yé. De quoi faire revenir des souvenirs et la nostalgie d'une époque révolue. Car en fait, ces jeunes de Lust font plus référence à cette jeunesse dorée qui s'y croit dans le rock (comme les BB Brunes ou Naast) et qui n'a rien à se comparer avec les Beatles (ils ne viennent déjà par du même milieu).

 

Ce film est bien évidemment musical. Le son est bon, certains chansons assurent le rythme, mais il est clair que l'on prend plus son pied sur des riffs enragés, plus symbolique du jeune, car plus rythmés et lâchés. Le seul point noir est la voix du leader de ce groupe, interprété par Arthur Dupont, qui s'approche bizarrement de celle d'un Christophe Maé sous des faux airs d'un Jim Morrison (par son destin tragique). Le groupe lui ressemble plus à quelque chose comme les Strokes, ces jeunes new-yorkais qui offrent un rock virevoltant. Le tout à la sauce française. Le mélange n'est pas mauvais, loin de là. Le réel coup de cœur de ce film vient de la performance de Marc-André Grondin, tout en émotion, qui présente un personnage timide et enragé à la fois. On notera aussi la présence de Jules Pélissier (méconnaissable dans le film, mais il était dans les rescapés de la Nouvelle Star 2008), ou encore Philippe Manœuvre (le critique rock en grand symbole de la reconnaissance ultime dans le milieu, on a vu mieux).

 

Bus Palladium est donc une ode à la nostalgie, histoire de revivre sa jeunesse passée et en même temps de rendre hommage au rock, à travers un premier long métrage plutôt bien réussit, mais qui ne marquera pas le genre.

 

NOTE : 12.5 / 20


BUS PALLADIUM - BANDE-ANNONCE HD
envoyé par baryla. - Les dernières bandes annonces en ligne.


17/03/2010
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