Cine-emotions

Brüno, encore plus trash que Borat.

Après Ali G et Borat, le Britannique Sacha Baron Cohen offre son troisième personnage, sous la panoplie d'un jeune journaliste de mode autrichien, Brüno, en quête de célébrité aux Etats-Unis.

 

Il a 19 ans, il est présentateur du célèbre  sur une chaîne autrichienne. Il est journaliste de mode, complètement obsédée par la célébrité qui découle de la mode. Il est aussi homosexuel et légèrement raciste. Il est surtout complètement décaler et lorsqu'il est viré de son show autrichien, il part en quête de cette fameuse reconnaissance, entre l'Italie, le Moyen-Orient et surtout les Etats-Unis. Et il va connaître plus d'une péripétie.

 

Pour son troisième personnage, déjà connu pour les fans absolus de Baron Cohen (Brüno était déjà dans le « Da Ali G Show » en 1998). Après le succès de Borat, Paramount a décidé de s'acheter les droits pour en faire un film qui devait se faire une place après les tribulations du journaliste kazakh aux Etats-Unis. Le personnage de Borat était déjà très osé, porté sur la critique et vision très naïve du monde occidental (Etats-Unis) à travers les yeux de ce journaliste très spécial. A ce niveau là, Brüno a su parfaitement succéder à Borat, il est encore plus trash, plus pervers, et encore plus vulgaire.

 

Mais à croire que cela marche, Brüno a fait le buzz, et même bien avant la sortie du film. A Milan, il interrompt un défilé d'Agatha Ruiz de la Prada à cause d'une tenue en velcro. Cette scène figure dans son film. Plus tard, il s'affiche au MTV Awards en ridiculisant Eminem, le rappeur américain n'a pas vraiment apprécié l'humour du journaliste autrichien (apparemment mise en scène). Mais dans son film, Brüno nous offre des pures séquences réalistes, tournées sur le coup, que ce soit l'interview dans le TV Show américain, le casting des mères ou encore le fameux défilé de Milan. Fort heureusement, le ridicule ne tue pas…

 

 

Mais à quoi sert ce film ? Car là est bien la question utile quand on ressort de ce film, à moitié choqué ou écœuré, mais aussi le sourire aux lèvres. Sacha Baron Cohen s'amuse à critiquer et à montrer un monde homophobe, raciste, prêt à tout pour devenir célèbre (l'exemple des mères). Il pointe du doigt l'adoption, comme un gros caprice réservé aux stars (Angelina Jolie ou Madonna). Brüno passe à la fois pour un homme intelligent, tant il pousse certaines personnes dans leurs derniers retranchements, mais aussi pour un homme naïf. Il arrive à se créer un double personnage assez troublant, voir choc, surtout quand celui-ci aborde sa sexualité. Mais tout cela est fait pour déranger justement, pour ensuite analyser ce qui en ressort.

 

Par rapport à Borat, on se dit que Brüno va tellement loin qu'on se demande si tout est vrai. On pose la question de la crédibilité des scènes tournées, on se demande si Baron Cohen et tout son petit monde autour de lui n'en fait pas un peu trop, quitte à manquer de réalisme. Mais ça en deviendrait presque jouissif, à force de ridiculiser certaines personnes bien ciblées, il utilise son humour incomparable pour se sortir de situations bien embarrassantes. Tout cela pour finir sur un hymne à la paix où participent des grandes figures internationales comme Bono (U2) Chris Martin (Coldplay), Slash, Sting, Elton John ou encore Snoop Dog.

 

Et vous, Brüno vous a t-il choqué ou pas ?

 

LA NOTE: 14/20

 

 



01/08/2009
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